Саяногорск

La ville se nomme Saïanogorsk. Cette dite ville est située en Russie, dans un endroit discret et le moins suspect au possible.
Elle est coupée en deux secteurs par un mur imaginaire. Le secteur A regroupe les Dougas et les Venoms. Dans le secteur B, il n'y a que des Matryoshk en Phase Joker. Les Stalkers sont mélangés dans les deux secteurs. Rappelons : rien n'empêche un Matryoshk du secteur A à se rendre au B, et vice versa.

La ville est constamment surveillée par les scientifiques responsables du projet Matryoshk : elle est en fait criblée de caméras cachées. Les Stalkers, ou "Matryoshk faussés", apportent un second soutien directement sur le terrain aux scientifiques. Ils font des rapports, observent le comportement des vrais Matryoshks, s'occupent de la sécurité et tiennent les commerces. Ce sont aussi eux qui se chargent de changer un Matryoshk de Secteur si besoin est. Ils utilisent les sous-sols de la ville pour entrer et sortir.

Géographie et Histoire de la ville :

Saïanogorsk est une ville de Sibérie qui comptait autrefois près de 50 000 habitants (ce qui n’est bien entendu plus le cas) se logeant dans le sud du pays, entre la frontière chinoise, la rive gauche du fleuve Ienisseï et le versant nord des monts Saïan. Située à 320m d’altitude, elle a cependant une très bonne vue sur les montagnes avoisinantes puisqu’elle se trouve dans une vallée très dégagée. Le climat y est plutôt continental et les plus hautes températures sont atteintes en juillet (environ 20°) tandis que les plus basses se font ressentir vers janvier, pouvant atteindre jusqu’à -20° certaines années.

L’économie de la ville, autrefois, se basait sur une puissante centrale électrique. Cependant, en 2009, un accident survint, tuant soixante-quinze personnes - une turbine s’était disloquée, ce qui avait abouti en un effondrement. Finalement, l’on décida de fermer la centrale. Après cela, deux autres furent ouvertes. L’une avait une importance capitale puisque non seulement elle alimentait une bonne partie de la région en électricité, mais en plus elle alimentait deux grosses fonderies d’aluminium. La seconde, de son côté, était bien plus petite et fonctionnait tranquillement. Elles ne se faisaient étrangement pas concurrence, et bien que l’on se demandait l’utilité de la plus petite, cette dernière tournait toujours.

Et puis il y eut de nouveau un accident. Personne ne sut vraiment ce qu’il se passa mais lors de l’hiver 2013 la centrale la plus importante arrêta de fonctionner à cause d’un problème technique qui ne fut pas révélé au public. En bref, tout prit feu. Ce fut un incendie gigantesque qui prit réellement des proportions dramatiques lorsqu’il atteignit les usines d’aluminium. Quasiment toute la ville fut brûlée et la totalité des habitants durent évacuer. Le bilan fut de plus de 120 morts, et à peu près le même nombre de disparus.
La ville fut mise en quarantaine et pour des raisons assez étranges, plus personne ne fut autorisé à y mettre les pieds, même ceux qui y avaient leur maison.
En effet, la centrale avait laissé échapper, dans sa combustion, un bon nombre de gaz, de substances qui s’étaient perdues dans la terre, dans l’air. Pas des radiations mais presque, la ville était « contaminée », comme une petite Tchernobyl. Tout était détruit, et la reconstruction allait prendre du temps. L’Etat préféra laisser la ville telle qu’elle était pour le moment. Ce fut les uniques informations qui furent données aux habitants. C’était flou, peu cohérent mais aucune autre explication ne fut donnée.

Bien entendu, l’explosion de la centrale n’avait pas fait autant de dégâts et les bâtiments furent très vite réparés, et la terre remise en état. Car en effet, à l’abri des regards, tout fut reconstruit. Du moins partiellement. Car si cette ville fut déclarée en quarantaine et que plus personne ne pouvait y entrer à cause des barricades qui furent construites, c’est parce qu’elle fut « offerte » au projet Matryoshk. Saïanogorsk avait été une aubaine pour les responsables du projet, et ils avaient tout bonnement sautés sur l’occasion.
A votre avis, la plus petite des centrales électriques, elle était si innocente que ça ?

État de la ville :

La ville fut donc séparée en deux : le Secteur A et le Secteur B.

Il est clairement plus agréable de vivre dans le secteur A. Là-bas, les Matryoshks y vivant ont la chance d'avoir une ville entretenue, l'eau chaude, l'électricité et toutes sortes de commerces pour tous les âges. Tout a été très bien rénové. Les rues, les murs, les bâtiments sont beaux et il fait bon d’y vivre. Tout est propre et entretenu. Bref, c’est une très jolie ville qui, malgré le froid de la Sibérie, reste assez agréable.
Comme toute ville, les rues ne sont pas fréquentables la nuit, surtout si l'ont précise que les Jokers prennent un malin plaisir à venir effrayer les Matryoshks du secteur A, la nuit. C'est là que se trouve la seule bibliothèque de la ville.

C'est bien cela que l'ont parle de "mur" au changement de secteur. Même si rien de réel ne coupe la ville en deux, le changement est radical, choquant. Le secteur B est pareil à l'enfer, le contraire total du Secteur A. Les maisons y sont délabrées, à deux doigts de s'écrouler. Ici, rien n’a été rénové ni nettoyé : l’on peut voir les ruines des maisons brûlées. C’est dans cette partie-là de la ville que se trouvent les anciennes usines et la centrale où le problème est survenu en 2013. Il ne s’agit maintenant que de bâtiments désaffectés comme les autres – vraiment ?
Les rues sont plus dangereuses que celles de Los Angeles, de jour ou de nuit. C'est le repère des Jokers, ils en sont les rois. Là-bas, il n'y a pas de loi, si un Douga ou un Venom y met les pieds et qu’il se fait repérer, il se fera tout simplement tuer. Il n'y a presque pas de verdure, les arbres sont presque tous dénudés. C'était comme si la mort planait au-dessus du secteur B.