• LES MATRYOSHKS EN GÉNÉRAL ; • explications.
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Les matryoshks sont le résultat d'un projet scientifique secret et illégal. Ils sont des humains qui, après leur mort, on subit une intervention chirurgicale complexe qui les a robotisé de moitié et ramené à la vie. A leur réveil, ils n'ont rien oublié d'eux-même et de leur vie passée, et ils savent - malheureusement - ce qu'ils sont. Leur mémoire n'est en aucun cas affectée par leur mort ou l'intervention, sauf en cas de mort particulière. Ils n'ont plus aucun besoins vitaux (se nourrir, boire, dormir) mais peuvent parfois en ressentir l'envie. Les matryoshks peuvent également ressentir l'addiction, comme un humain normal. Attention, un matryoshk n'est pas invincible, il peut mourir. Ils sont certes plus résistants qu'un humain, mais le fait est là, la mort est une fatalité chez eux. Saigner et tomber malade, c'est la même procédure que pour un humain : il faut traiter ce qui menace la santé du matryoshk. Notez également ceci, qui est très important : le principal signe distinctif pour différencier un matryoshk d'un être humain est leur voix. La voix d'un matryoshk est particulièrement étrange - pareille à celle d'un Vocaloid, en fait - et très portante.

Chez les scientifiques responsables du Projet Matryoshk, il y a un débat qui revient très souvent : " sont-ils toujours humains, ou non ? " Certains, les plus fanatiques et déjantés, disent que non. Et pourtant, c'est bien le cas. Les matryoshks sont toujours humains. Ils ont des émotions et des sentiments. Pleurer, rire, souffrir, tomber amoureux... tout cela est parfaitement possible pour cette nouvelle « race ». En fait, ils ne sont que de pauvres humains morts trop jeunes à moitiés robotiques, plus résistants, à qui on donne une nouvelle « chance » ...

Cependant, et cela est quelque chose qui chagrinent beaucoup les scientifiques, un matryoshk n'est pas éternel. Sa durée de vie est un peu moins longue que la moyenne d'un être humain, et est divisée en plusieurs phases différentes qui pourraient correspondre au cycle de la vie. Il y a en tout trois phases ; la phase Douga, la plus proche de la race humaine, la phase Venom qui est elle-même composée de deux périodes distinctes (ceci vous sera expliqué en détails, pas d'inquiétude) et enfin, la phase Joker.

• LES DOUGAS ; • première phase de la vie d'un Matryoshk.
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Pour les Dougas, tout va bien ou presque. En effet, durant les dix premières années de l’existence des Matryoshks, la première est certainement la plus tranquille des trois.
Outre le fait qu’ils doivent s’adapter à leur condition, les Dougas n’ont pas de contraintes : ils peuvent aller où ils veulent, ils sont libres de leur mouvements et sont peu surveillés comparés aux Venoms et surtout aux Jokers. Ils vivent dans le secteur A et leur vie peut se dérouler exactement – ou presque - comme elle se déroulait auparavant. Donc a part leur voix robotisée et leur plus grande résistance peut-être, rien n’a changé en eux.
Les Dougas (tout comme les Venoms) peuvent avoir un appartement ou une maison privée (tout ceci dépendant naturellement de la somme d’argent qui leur a été accordée via leur famille – ou ceux ayant financé l’intervention pour être ressuscité - auparavant) ainsi qu’un métier.
En réalité, ce que les Dougas ont peut-être le plus à craindre sont les Jokers ou les éventuels Venoms en période deux. Autrement, « la vie est belle ».

• LES VENOMS ; • deuxième phase de la vie d'un Matryoshk.
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La phase Venom, c’est le début de la fin. Elle est divisée en deux périodes bien distinctes qui durent en général respectivement le même laps de temps, à savoir cinq ans à peu près.
L’on sait que l’on entre dans la phase Venom lorsque l’on commence à avoir quelques « dysfonctionnements » qui témoignent l’entrée dans la première période. En effet, l’individu se met à avoir quelques « bugs » que l’on pourrait apparenter à des sortes de mises à jour nécessitant un redémarrage du système – seulement, lesdites mises à jour n’apportent rien, si ce n’est que l’avertissement que le matryoshk commence à vieillir. Lorsque ces « crashs » surviennent, c’est au niveau de la voix : la personne ne peut plus parler correctement, la voix tressaute, paraît lointaine, certains mots doublent et d’autres laissent place à des blancs, etc. Lorsque le bug atteint son paroxysme, l’individu est tout simplement privé de parole et garde le regard aussi vide que celui d’une poupée de porcelaine, l’expression parfois figée. Cela ne dure pas, mais naturellement, plus la période avance et plus ces phénomènes sont fréquents – et non plus longs. Il arrive aussi que l’on ne soit plus capable de bouger et de rester raide comme un piquet ou alors assit quelque part, complètement tendu en attendant le déblocage.
De tout cela, la personne s’en rend absolument compte car ces « crashs » ne font pas du tout perdre conscience, bien au contraire

Après une légère accalmie, survient ensuite la deuxième période qui annonce réellement la transition de la phase Venom à la phase Joker. C’est là que le matryoshk doit commencer à se préparer à son voyage sans retour vers le secteur B.
Cette période comporte aussi son lot de bugs, mais ceux-ci sont bien différents. En effet, loin d’être des problèmes de voix, il s’agit d’un changement radical et provisoire de comportement, comme si une autre personnalité prenait le dessus – ce qui est tout à fait le cas. Naturellement, il ne s’agit pas d’une bonne chose car l’espace de quelques instants (cela ne dure en général pas plus de trente minutes), la personne victime de ces problèmes devient le Joker qu’il sera dans le futur. Qu’elle soit d’une nature douce, renfermée ou non, cela ne fait aucune différence. Ces crises sont annoncées par, avant qu’elle ne change, des gestes désordonnés, des sortes de spasmes qui ne sont pas nécessairement douloureux mais assez impressionnants. Puis elle devient irrémédiablement violente et destructrice, autant pour elle que pour les autres. Là encore, le matryoshk est vaguement conscient de ce qui lui arrive, mais il s’en rend surtout compte après avoir eu le dysfonctionnement.
D’ailleurs, durant ces « sautes d’humeur », la marque de Venom apparaît – vague en début, elle prend sa forme définitive au fil du temps et des crises. Une fois que l’individu est de nouveau lui-même, elle disparaît mais laisse tout de même une sensation désagréable là où elle fut quelques instants plus tôt.
Là encore, ces problèmes se font de plus en plus fréquents et, eux, de plus en plus longs. Le dernier bug peut sûrement être considéré comme la phrase Venom toute entière, car cette fois, le dysfonctionnement ne s’arrête pas et l’ancienne personnalité disparaît. Totalement ou pas, cela dépend de la personne…

• LES JOKERS ; • dernière phase de la vie d'un Matryoshk.
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La phase Joker regroupe des individus extrêmement dangereux et sans limites. Ils vivent tous dans le secteur B, dans un monde de violence et de misère. Ils sont considérés comme "trop vieux et usés" par les scientifiques, c'est pour cela qu'on les prive de confort et d'hygiène. C'est une des nombreuses raisons qui poussent un Joker à être jaloux des matryoshks vivant dans le secteur A.

Les Jokers ont plusieurs signes particuliers qui peuvent permettre à n'importe qui de les reconnaitre.
Première chose : les Jokers ont tous une marque quelque part sur le corps. Généralement, elle est présente sur leur visage, sur leur corps voire même les deux. Cette dite marque est propre à chaque Joker, aucune n'est la même. Ces marques ne signifient pas grand chose en elles-mêmes, mis à part le fait que le matryoshk est mourant.
La deuxième chose typique d'un Joker, est sa folie destructrice. Les matryoshks en phase Joker sont de véritables psychopathes, malsains et pervertis jusqu'à la moelle. Ils aiment la violence, ils ont besoin d'elle. Leur nerfs sont particulièrement faciles à faire lâcher, et il est terriblement facile de convaincre un de ses individus à semer le chaos.
Les Jokers ne sont pas extrêmement nombreux par rapport aux Dougas et aux Venoms lorsqu'ils sont tout deux réunis, mais leur haine envers eux est si grande qu'au fond, ils n'auront jamais peur de s'attaquer à un secteur dix fois plus peuplé que le leur...
Et enfin, le dernier point sur les signes distinctifs des Jokers est qu'ils se déplacent très rarement seuls. Ces matryoshks sont comme des loups fidèles envers leur meute, il est extrêmement rare d'entendre parler d'un Joker qui aurait tué un de ses semblables en dépit de cette violence qui leur tiraille les membres. Il ont un sens de la solidarité sur-développé et n'hésiteront jamais une seconde à secourir un inconnu, tant que celui-ci est aussi un Joker. Sinon, bien sûr, il le tuera.

La phase Joker n'a que trop d'inconvénient quant au mode de vie des matryoshks qui la subissent. Beaucoup ne parviennent pas à se faire au brusque changement mode de vie qui s'impose à eux. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'un Joker ne meurt avant sa période d'auto-destruction, via une maladie ou un énorme manque d'hygiène. Après celle-ci, il n'y a plus rien. Une fois qu'elle s'est achevée, c'est la mort obligatoire pour le matryoshk, et ce toujours par le suicide. Une forme d'auto-destruction, si vous préférez, parce qu'en réalité le Joker ne se contrôle pas à l'heure de sa mort.

• LES STALKERS ; • Matryoshk faussé
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Les Stalkers sont des êtres humains qui se font passer pour des Matryoshk afin d'apporter une aide précieuse aux scientifiques, et ce directement sur le terrain. Ils sont généralement des personnes dotées d'un talent de discrétion sans pareil, et du genre à se faire très facilement à une situation. Suivant l'entrainement psychologique et physique qu'à reçu un Stalkers, il se fera passer pour un Douga, un Venom ou un Joker